Ville d'histoire et de culture

 

Mantes la Jolie ville d’Histoire et de Culture

 

          Mantes la Jolie est une ville moyenne située dans le département des Yvelines en Ile de France. Située à une cinquantaine de kilomètres à l’Ouest de Paris en direction de Rouen, la ville fait partie de la Communauté Urbaine Grand Paris Seine & Oise qui regroupe 73 communes pour 408 000 habitants. La population de la ville est d’environ 45 000 habitants.

        La première mention du nom de Mantes remonterait à l’an 820 mais nous n’avons pas d’information sur son histoire avant le IX ? siècle. Appelée Medunta, Medanta ou Medonta, dans le Polyptique d'Irminon, il n’est pas impossible que ce nom ait été celui de l’actuel Mantes la Ville. A cette époque ce n’était qu’un port de pêche et d'une motte castrale

Maquette epoque guillaume le conquerant 1      Menacée par les invasions Normandes au X ? siècle elle se transforme en place forte et élève des fortifications. Sa position stratégique sur la Seine a joué un rôle important dans son développement. Des textes du XI ? siècle font mention d’un castrum (lieu fortifié) qui faisait s’acquitter des droits de passage sur la Seine, un autre texte encore fait mention d’une forteresse au bout du pont de Limay.

Maquette epoque guerre 100 ans 4        L'une des sources importantes de revenus est le commerce du vin (vin de bonne qualité, car il avait l'honneur des tables royales). Ce commerce était jalousement protégé par l'administration, car le commerce de vins étrangers était interdit à Mantes, à moins de s'acquitter d'une taxe particulière. Ces droits (hanse par terre et par eau)  ont été octroyés par Philippe Auguste (Philippe II) en 1211. Cela favorisa le commerce sur la Seine mais également dans le sens nord sud avec le pont qui a été construit dans les années 1033 (date à laquelle son existence est attestée) Cette prospérité entraina la croissance de la population et le début du développement de la ville.

Plan pont 001       Mantes fut souvent l’objet de sièges  et de destructions liées à sa position stratégique. En 865 les Vikings la pillèrent, en 1087 ce fût Guillaume le Conquérant qui entra en campagne dans le Vexin et attaqua Mantes. La ville fut pillée et brûlée. En 1110, Louis VI concéda une charte communale à la ville de Mantes Dossier pedagogique charte, la ville fût réunie au domaine royal. Il s'agissait, là aussi, d'un choix judicieux afin de s'attirer les faveurs d'une ville au rôle stratégique capital pour la sécurité de Paris. Cette charte leur accordait des privilèges importants. Le plus important était que Mantes devenait une commune libre. En 1346 Edouard III (roi d’Angleterre) s’empara de la ville, Bertrand Dugesclin la fit revenir temporairement au royaume de France mais rapidement de 1419 à 1449 elle retomba aux pouvoirs Anglais. La ville est définitivement libérée des Anglais en 1449. Chartecommunale

        Mantes la Jolie est l’une des 6 villes royales du département des Yvelines avec Versailles, Rambouillet, Marly Le Roi, Saint Germain en Laye et Poissy, ces villes ont accueilli les rois de France. Quelques rois qui ont résidés dans notre ville : Louis VI, Philippe Auguste (il y est décédé le 14 juillet 1223), Louis XI, Henri III et Henri IV. Une fois Mantes prise et soumise, le futur Henri IV y installa son quartier général jusqu'au moment où il se convertit au catholicisme et où Paris lui ouvrit enfin ses portes.

Ville royale       Le château de Mantes, aujourd’hui disparu, fut donné à Louis VI par Philippe 1er  celui-ci en fit don à Philippe de Mantes (dit le Bâtard). Ce château fut pris d’assaut par Louis le Gros (VI) en 1110. Les rois suivant, bien que n'éprouvant pas un pareil attachement à Mantes, confirmèrent à nouveau les privilèges de la ville. Le roi Louis XV ordonna le démantèlement des portes de la ville, et l'on envisagea de percer la rue Royale afin de faciliter les voyages de Rouen à Paris (ce qui ne sera fait que dans les années 1845), un nouveau pont est prévu (Perronet en 1759) mais ne sera terminé qu’en 1845. En 1766 le « vieux pont » coté Mantes est détruit. Vint la révolution, qui causa bien des troubles dans l'administration et la vie religieuse. En 1791, le nombre de paroisses passa de trois à une seulement, toute la population allant à la Collégiale.

Plan projet ponts 001                                                   Plan du chateau 001 Ia78002181 tourdegannes Ia78002261 reconstitutionchateau 

        Au XIX ? siècle Mantes est une ville à l’étroit qui cherche à s’agrandir. Déjà en 1807 une première extension est envisagée mais Mantes la Ville la rejette à l’exception du chemin de halage et de la promenade des cordeliers. Nouveau refus en 1854 Mantes réclamait la partie de Mantes la Ville qui avait été coupée par le passage de la voie ferrée. Malgré ce refus le conseil d’arrondissement de Mantes (10/07/1854) et le versement d’une indemnité, une loi fut promulguée le 2 aout 1855 entérinant l’annexion des territoires  du faubourg St Lazare et du faubourg St Pierre. Cette acquisition permit à la ville de s’agrandir. Cette première extension est suivie d’une seconde en 1930 par le rattachement de Gassicourt qui augmente considérablement la superficie de la ville (le plan d’intendance de 1787 précisait que Gassicourt était six fois plus grande en surface que Mantes). La ville de Mantes prend le nom de Mantes Gassicourt. Jusqu’en 1953 ou elle prendra le nom de Mantes la Jolie. A partir de cette période la modernisation de la ville va s’accélérer. Auguste Goust maire réélu de 1908 à 1941 avec l’architecte Raymond Marabout lanceront la construction d’écoles, immeubles, cité-jardin, bains-douche et la résorption de l’habitat insalubre dans les bas quartiers. Puis ce sera Jean Paul David maire de 1947 à 1977 avec l’architecte Raymond Lopez qui vont reconstruire une ville détruite par la dernière guerre et les bombardements alliés et lancer un grand projet de construction « Le Val Fourré ».

            Mantes enserree dans mlv Representation mlv Representation de gassicourt Mlj et limay

Mantes la jolie aujourd hui

        Mantes la Jolie, plusieurs hypothèses à ce nom. Jean Paul David soutenait la version que cette appellation remonterait à Guillaume le Conquérant qui avait détruit et incendié la ville, sortie de ses ruines elle aurait été appelée Mantes la Jolie. Autre version Viendrait d’une lettre du roi Henri IV qui venait à Mantes voir sa maitresse Gabrielle d’Estrées « Je viens à Mantes ma jolie », probablement de nombreuses autres légendes sur ce nom de La Jolie. 

        En 1958 l’architecte Raymond Lopez présente le projet d’un nouveau quartier adopté par le conseil municipal. En 1959 La ZUP du Val Fourré est engagée par Pierre Sudreau alors ministre. Le 3 septembre le plan de masse du Val Fourré est approuvé par le conseil municipal.

       Aujourd’hui notre ville compte encore  de nombreux hôtels particuliers, des maisons dites de notables, des villas du XVIII ?, mais également de nombreux monuments historiques qu’elle entretien et rénove. Les derniers exemples sont  bien sûr l’Hôtel Dieu qui a vu sa restauration se terminer en août 2020, et le musée Duhamel pour qui les travaux de rénovation extérieure se terminent en novembre 2020 dans un parc totalement repensé. La ville protège également ses monuments puisqu’elle a acheté fin 2019 la Tour Saint Martin, l’un des derniers vestiges habités des fortifications dans le but de lancer sa restauration. C’est également un patrimoine « Vert » avec ses nombreux parcs et squares, Brieusel Bourgeois, Gabriel d’Estrées, du Château etc…. sa ceinture verte qui part de Mantes la Ville et va jusqu’à l’entrée de Rosny sur Seine, ses îles, sa réserve ornithologique, ses lacs et ses étangs, son stade nautique.

        A travers ce simple récit, nous avons tenté de résumer l'histoire de notre Jolie ville. 

Vue aerienne mlj michel mantes

 

        Michel POTREL